Ronceval façonne la vie sauvage en puisant dans les forces telluriques. Sous ses doigts naissent des félins, rhinocéros, gorilles, ou des animaux plus familiers sous nos latitudes et parfois des hommes. Il travaille le grès chamotté pour son aspect brut et sa résistance au feu. Une fois cuites à 950 degrés, ses pièces sont placées dans un grand feu dont la fumée va teinter la terre de nuances allant du gris clair au noir profond. Cet enfumage, allié à des patines aux oxydes métalliques, est une étape décisive et un peu aléatoire qui va déterminer l’aspect final de l’œuvre. Derrière ce pseudonyme se cache un sculpteur autodidacte de 22 ans, promis à un bel avenir artistique.